Archive pour le ‘Écrits’ catégorie

À propos des rumeurs sur la « théorie du genre »

3 février 2014

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À l’occasion de la venue médiatisée de Farida Belghoul, à l’invitation de Denis Gabet (Nancy Ville Humaine) et de JRE (Journée de retrait de l’école), les organisations et collectifs soussignés veulent contrer la propagande nauséabonde des opposants à la dite « théorie du genre ». A cette fin, le tract ci-dessous (voir le PDF) sera distribué dans l’agglomération de Nancy.

Signataires : Bloc Anti Fasciste – Collectif Debout ! – C14 – LesBienNées – Solidaires 54 – Equinoxe Nancy Lorraine – La C.R.I.S.E – Association Nationale Transgenre – NPA 54 – Journal Résister ! – Ligue des Droits de l’Homme Nancy – CNT Interco 54 – Osez le féminisme 54 – Sud Éductaion Lorraine – Ensemble 54 – Gauche Unitaire – EELV Nancy et territoires – MAN Nancy – L’Association Citoyenne FdG 54 – PG 54 – Centre Culturel Autogéré de Nancy – CuLiNa  – FSU 54  – Association des Travailleurs Maghrébins de France

     Si vous souhaitez co-signer ce tract, faites-le nous savoir et envoyez votre logo (écrivez à contact @ collectif-debout.org) Merci.

Communiqué LesBienNées / Debout suite aux manifestations anti-mariage Gay et Lesbien du 23 octobre

28 octobre 2012

La liberté de s’unir et d’accueillir des enfants OU PAS pour toutes et tous !

A l’approche de l’étude du projet de loi mettant un terme à une forme d’inégalité entre les personnes devant la loi française, s’est tenu à Nancy un rassemblement à l’initiative de l’association Alliance Vita, ce mardi 23 octobre, contre le mariage civil et l’adoption pour tous et toutes.

Les slogans affichés et entendus,  conservateurs et rétrogrades,  rappellent le message porté par cette association intégriste, créée par Christine Boutin :

– Un retour sur les acquis des femmes, ramenées à leur seule fonction reproductive.

– Un retour sur l’évolution des familles, ramenées à leur fonction de contrôle, distributive de places, rôles et comportements genrés.

Nous, associations féministe & lesbienne, tenons ici à affirmer notre solidarité aux revendications pour l’égalité entre les personnes, quels que soit le sexe, le genre, la sexualité.

– Pour la fin des discriminations d’État, nous sommes favorables à l’ouverture du mariage pour toutes et tous.

– Pour l’égalité entre les plus jeunes, nous soutenons l’ouverture de l’adoption à toutes les unions, mariage civil, PACS et concubinage.

ConscientEs que ce projet de loi n’est qu’une étape dans la lutte contre les discriminations qui touchent les personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles et Trans, nous regrettons cependant que ce texte n’intègre pas dès maintenant la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes lesbiennes ou hétérosexuelles, mariées, pacsées ou célibataires.

Par ailleurs, au vu des interrogations que soulèvent la première mouture du projet, et pour l’introduction d’une perspective de genre dans le Droit, nous serons vigilantEs à la forme définitive que prendra le texte de loi soumis aux législateurs et législatrices .

Notre position ne remet aucunement en cause les critiques que nous pouvons formuler à l’encontre de l’institution même du mariage patriarcal et hétéronormatif.

SujetEs de luttes*SujetEs de Droits, pour construire un autre monde solidaire.

LesBienNées

contact-lbn@association-lesbiennees.org

http://www.association-lesbiennees.org

Collectif Debout !

contact@collectif-debout.org

http://www.collectif-debout.org/

 

Pour en savoir plus :

http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/10/24/mariage-gay-choc-des-cultures

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alliance_VITA#section_1 /

http://www.alliancevita.org/

Sur le vote des éluEs CGT de la CNAF : http://www.cgt.fr/Oui-au-mariage-pour-tous.html

 

Et pendant ce temps-là à Marseille !

Résister à la censure éducative et l’homophobie archaïque

7 novembre 2011

(Ceci est la version longue d’un article paru dans le journal Résister #6)

Résister#6

LA POLÉMIQUE

Lors de la dernière rentrée scolaire, une polémique a éclaté au sujet de certains manuels scolaires de 1ère Littéraire et de 1ère Économique et Sociale, tout d’abord à l’initiative d’associations catholiques, puis reprise par certains députés UMP. Il est reproché à ces manuels d’introduire la « théorie du genre » dans le chapitre 3, intitulé « Corps humain et santé ». Le bulletin officiel du 30/09/2010 donne des explications quant à ce que les élèves doivent acquérir comme connaissances : la section « Devenir homme ou femme » invite les professeurs à saisir « l’occasion d’affirmer que si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée ». C’est à partir de ces indications que les éditeurs de manuels Hachette, Hatier et Bordas ont rédigé leurs chapitres.

Pour comprendre ce qui dérange dans ces manuels, il faut regarder de plus près leur contenu.

  • Chez Hatier, dans la section « Devenir homme ou femme », on peut lire : « il est possible de caractériser à différentes échelles un individu de sexe masculin ou de sexe féminin, mais l’identité sexuelle peut être aussi influencée par des facteurs sociaux ».
  • Chez Hachette, dans la même section, on peut lire un extrait d’un manuel de sexologie : « seul sexe bien établi, le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin ».
  • Enfin chez Bordas on trouve une section appelée « Identité sexuelle et orientation sexuelle » avec un sous-titre « L’identité sexuelle ou identité de genre ». On parle dans cette section de « conditionnement social » et on peut lire que « chacun apprend à devenir homme ou femme selon son environnement, car on ne s’occupe pas d’un petit garçon comme d’une petite fille ».

CACHEZ CETTE SCIENCE QUE JE NE SAURAIS VOIR

Afin de bien comprendre ce qui gêne les associations catholiques et les députés, il faut également comprendre ce que recouvrent les études sur le genre et ce que l’on appelle « genre ». Le « genre » c’est ce que l’on pourrait appeler le « sexe social », c’est-à-dire le fait de se sentir « femme » ou « homme », contrairement au « sexe biologique » qui, lui, nous définit en tant que « mâle » ou « femelle ». Les études sur le genre sont un champ de recherche qui regroupe un très grand nombre de disciplines, dont l’histoire, la sociologie, l’anthropologie, l’économie et bien d’autres, et qui se questionne entre autres sur les rapports entre genre et sexe biologique — influence de l’un sur l’autre — et sur les rapports sociaux sexués, c’est-à-dire régis par cette notion de « genre » — différence de comportement des individus selon le sexe de leur interlocuteur, par exemple.

Contrairement à ce que peuvent dire certains députés, les études sur le genre ne définissent pas les hommes ou les femmes en tant que « pratiquants de certaines formes de sexualité ». Les études sur le genre proposent de se questionner sur le rapport « sexe social » / « sexe biologique ». À travers cette réflexion intervient la question de l’orientation sexuelle mais celle-ci est traitée en lien et avec le « genre » et avec le « sexe biologique ».

Ce qui fait peur ici, c’est probablement la remise en cause de nos préjugés qu’invitent à faire les études sur le genre. En effet, penser l’identité sexuelle comme sociale, comme étant construite par la société et non en lien direct avec l’identité biologique implique une remise en cause importante des normes. Ce qui est généralement caractérisé comme féminin ou masculin pourrait ne pas être issu de la biologie mais d’une construction sociale par exemple.

Ce qui peut faire peur aussi, c’est de montrer que l’identité sexuelle est sociale, qu’elle n’est pas biologique et que donc que chaque personne a le droit de choisir son orientation sexuelle.

CE QUI NOUS POSE PROBLÈME

Cette polémique reflète plusieurs problèmes et soulève plusieurs questions.

  • La laïcité de l’école publique est-elle menacée ? On voit bien ici que les associations catholiques ont eu une grande influence sur certains députés UMP puisqu’ils ont à leur tour écrit une lettre au ministre de l’éducation demandant de retirer les manuels scolaires faisant référence à la théorie du genre.
  • Le sort réservé aux sciences sociales est plus qu’inquiétant. Parler des études sur le genre comme des « théories fumeuses », c’est discréditer complètement les sciences sociales et nier leur caractère éminemment scientifique, au même titre que les sciences dites « dures », comme la biologie par exemple. Rappelons également qu’il n’appartient nullement aux politiques de juger du caractère scientifique des objets, des méthodes ou des théories — qu’ils semblent d’ailleurs avoir du mal à comprendre.
  • Et enfin, le plus grave, c’est que l’on se refuse de parler de réalités, de choses qui sont, et depuis très longtemps, pointées du doigt, voire niées, comme ici : la liberté de choisir son orientation sexuelle, ou le fait de montrer qu’il y a des choses qui tiennent du biologique – le sexe de naissance – et d’autres qui sont éminemment sociales – le comportement des individus par exemple. Remettre en cause certaines normes, montrer que les comportements des individus, leurs caractères, sont influencés par le social, c’est déjà faire un pas vers l’anti-sexisme. Dire que l’orientation sexuelle est quelque chose que l’on choisit et qu’elle relève du domaine privé, faire d’ailleurs un point sur la loi, c’est un pas vers la lutte contre l’homophobie et toutes les autres formes de discrimination liée à l’orientation sexuelle.

Quand on sait que la stigmatisation dévalorisante de l’homosexualité tue les jeunes (le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est treize fois plus important que chez les hétérosexuels) et que c’est par l’éducation que l’on peut combattre l’homophobie, il est grand temps de préférer une démarche éducative, scientifique et raisonnée à un combat religieux moraliste d’arrière-garde.

QUAND LA SCIENCE REJOINT LE FÉMINISME

Le seul intérêt de cet acharnement à imposer des différences sociales entre les sexes est de présenter comme naturelle une division hiérarchique inégalitaire imposée. Alors qu’effectivement la science rejoint ici le féminisme : l’une démontre que la nature ne fait pas le destin des êtres humains, l’autre qu’il faut se battre pour établir l’égalité entre eux.

Tout cela montre qu’aujourd’hui le combat n’est pas fini et que le féminisme est encore et toujours d’actualité. Il faut se battre pour l’égalité femmes-hommes, il faut se faire entendre contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et n’avoir pas peur de le dire : de la même manière qu’on devient femme, on devient homme, et cela n’est pas inné, c’est un acquis du social qui entraîne des préjugés et des discriminations au quotidien.

Luttons pour l’égalité !

Pour aller plus loin :

Les documents cités :

Autre document :

  • Sur le genre: un petit livre très facile à lire et qui explique clairement la notion de « genre » dans les sciences sociales : La différence des sexes, Françoise Héritier, Bayard, coll. « Les petites conférences », 2010.

Le collectif Debout ! – collectif féministe, nancéien et mixte
www.collectif-debout.org
contact @ collectif-debout.org
Réunions le 2ème mercredi de chaque mois, de 19h30 à 22h, au Comoglio’resto, 3 rue de l’île de Corse à Nancy, dans la salle de réunion.

Libérer la parole des présumées non crédibles

7 novembre 2011

(Article publié dans le journal Résister #6)

Résister#6

Soudain, il y a quelques mois, les associations d’aide aux femmes ayant subi un (ou des) viols ont été submergées d’appels. Soudain, ces femmes qui taisaient ce qu’elles ont vécu sont sorties du silence pour solliciter une aide, une réparation et parler de ce qu’elles vivent. Mais que s’est-il passé pour en arriver là ?

Une femme de ménage guinéenne, vivant aux États-Unis, a porté plainte pour agression sexuelle contre un homme important. Peut-être ignorait-elle la position de pouvoir politique de cet homme, elle dénonçait une prise de pouvoir sexuel obtenue par la violence. Plus tard, une autre parlera du même crime, par le même homme, en France cette fois.

Après un constat médical des marques de violence et de la véracité d’une relation sexuelle, une enquête est entamée pour évaluer la moralité de cette femme. Puis l’état de New York rejette la plainte au civil car la moralité de cette femme ne la rend pas « crédible » et le jury risquerait de ne pas la croire, et cet homme est accueilli en héros dans son pays, comme s’il avait été blanchi. Mais alors, qui a été salie ? Est-ce que cela signifie qu’une femme qui a menti un jour peut être violée toujours ?

Les médias se délectent de cet évènement au cœur de l’actualité, hommes et femmes politiques minimisent le crime de viol, assurent qu’un homme dans sa position ne pourrait abuser d’une femme de basse position. A-t-on jamais tant entendu clamer la présomption d’innocence ? Alors même que dans de très nombreux cas, la victime de viol ne bénéficie même pas de la « présomption de crédibilité » ! Et où était cette présomption d’innocence quand Julien Coupat, de Tarnac, a été enfermé plus de 6 mois dans une prison sans aucune preuve ?…

Le viol est-il un crime ? Et bien depuis très peu de temps en France. Ce n’est qu’en 1980 que la loi condamne le viol  :  le « devoir conjugal » n’a été aboli qu’en 1990 , et ceci grâce à l’action des féministes, aujourd’hui souvent décrites comme « ringardes ». Et dans le monde ? Seuls 16 pays ont des lois faisant spécifiquement référence aux agressions sexuelles. Mais même avec une législation adéquate, aucun pays n’applique la loi en totalité [1]. En moyenne dans le monde, près d’une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence. Et avant ? Avant c’était un fait social tu. Tu car la personne violée portait la honte et était réduite au silence ; est-ce que cela a changé en 21 ans ? Aujourd’hui les violeurs reconnus sont présentés comme des psychopathes. On continue d’ignorer que le viol est un phénomène de société considérable, et que la plupart des viols sont commis par une personne connue de la victime [2], dans le cadre familial ou amoureux notamment, et que 49 % des viols sont commis sans aucune violence physique. Les violeurs condamnés représentent 2 % des auteurs de viols. Pour environ 200 viols par jour en France, 4 violeurs sont reconnus comme violeurs et condamnés par la justice.

Pourquoi ? Premièrement parce que les victimes gardent le silence la plupart du temps, car redoutant les conséquences dans cette société patriarcale imprévisible, et ne porteront jamais plainte, la prescription de 10 ans aidant [3]. Deuxièmement car – quand elle s’y intéresse – la justice tranche rarement sur ce qui se passe en privé et dont la véracité repose sur deux versions contradictoires. Cela a pour conséquence d’inciter les victimes à ne pas se lancer dans une procédure juridique et voir la « justice » abandonner les poursuites en relaxant les responsables sans les inquiéter – même lorsqu’il y a aveux ! – et laisser les victimes vivre dans la peur et la détresse. Alors, 98 % de coupables de « s’être fait violer » ?

Croit-on vraiment que l’on vit dans un monde où traiter des êtres humains comme des objets sexuels est condamné par la société ? Où l’on respecte une femme autant qu’un homme ? Pourquoi apprend-on aux filles et aux femmes à ne pas « se faire violer » ? Pourquoi  n’apprend-on pas aux hommes à ne pas violer ? 96 % des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de sexe féminin [4]. Quand une femme dit « non » : ça veut dire « non ». Le viol a cette particularité d’être un crime dont la victime se sent coupable et le violeur innocent.

Savez-vous que l’on connaît très bien le fonctionnement biologique du plaisir masculin mais qu’on étudie peu le plaisir féminin ? (Par contre on connait bien la biologie de la reproduction.) Le plaisir de la femme, s’il n’est pas reconnu à sa juste dimension, n’est pas secondaire… On dit d’un homme qu’il est séducteur, on dit d’une femme que c’est une salope voire une pute…

Les victimes ordinaires seront-elles gardées dans le silence des rouages d’une société qui n’est jamais sortie de ses relents de machisme, où la discrimination sexiste dont les femmes font l’objet font naître les violences et leur si faible contestation ? Après tout, « il n’y a pas mort d’homme » [5].

Le déroulement de cet évènement extraordinaire et sur-médiatisé, c’est le déroulement ordinaire et silencieux du parcours de celles qui dénoncent le viol qu’elles ont subi : « C’est un homme bon, il n’a pas pu faire ça » ,« elle invente » , « elle était consentante » , autrement dit « on ne veut pas voir, qu’elle se taise »… Sauf que maintenant elles ont osé parler.

Céder n’est pas consentir, le viol est un crime contre l’humanité et un crime contre les femmes. Des camarades de la Marche Mondiale des Femmes étaient là pour le faire savoir, dimanche 11 septembre, place des Vosges à Paris, sous les fenêtres de cet homme, notoirement incriminé à diverses reprises pour sa violence à l’égard des femmes, et de sa femme fidèle à ses côtés. Le weekend suivant, c’était à l’appel de Tristane Badon , victime elle aussi d’un machiste plus conquérant que jamais, que les femmes se mobilisaient. Des cris pour porter la parole des femmes qui en ont marre que le viol ordinaire soit minimisé. Des cris pour qu’on cesse de passer sous silence l’énorme poids social de ces viols. Des cris féministes qui raisonneront tant que l’injustice gouvernera par la peur et la violence, parce que l’avis des uns vaut plus que la vie des autres.

[1][UNIFEM, Nations unies, 2003]
[2][74 % selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale Viols Femmes Informations]
[3][seul 1 viol sur 11 fait l’objet d’une plainte (ENVEFF)]
[4][statistiques concordantes du ministère de la Justice et du CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol]
[5][Jack Lang, 16 mai 2011]

Le collectif Debout ! – collectif féministe, nancéien et mixte
www.collectif-debout.org
contact @ collectif-debout.org
Réunions le 2ème mercredi de chaque mois, de 19h30 à 22h, au Comoglio’resto, 3 rue de l’île de Corse à Nancy, dans la salle de réunion.

Pour aller plus loin :
* Collectif féministe contre le viol – www.cfcv.asso.fr – 0 800 05 95 95
* Brochure « En finir avec les violences machistes » – www.culina.herbesfolles.org rubrique « Brochures »  – Distribution de versions papier dans les infokiosques de CULINA
*  Marche Mondiale des Femmes – www.mmf-france.fr

Nous ne voulons plus nous taire !

4 novembre 2011

Ni nous cacher ! Nous voulons dire haut et fort que partout les femmes subissent encore et toujours des violences pour le seul motif qu’elles sont femmes. Et nous le dirons jusqu’à ce que cela cesse. Certain-e-s pensent que le problème est réglé en France, et bien, hélas, illes se trompent !

Le collectif Debout ! a réalisé 8 affiches contre les violences faites aux femmes : à regarder, à afficher, à diffuser, à méditer, à prendre en compte…

(Cliquez sur une image pour afficher le PDF A3)





Nous ne voulons plus nous taire, et vous ?

Souvenirs du camp jeunes féministes d’Europe… En vrac !

24 août 2011

Je reviens d’un camp de jeunes féministes d’Europe : une semaine entre jeunes féministes radicales, une semaine d’échanges, de partages, de vie en mode auto-gestionnaire, une semaine entre femmes … Et quelles femmes !

Des féministes d’Arménie, de Pologne, du Portugal, de Galice, du Pays Basque, de Macédoine, de Suisse, de Belgique, de France, du Brésil, du Québec, du Chiapas, de Roumanie… Avec toutes en commun ce désir de lutter contre la domination masculine dans nos sociétés et de nous fédérer pour avoir plus de poids, pour agir ensemble et étendre notre lutte.

Une semaine à n’employer que le pluriel féminin [A ce moment, je dois reconnaître que cela n’était pas évident car la force de l’habitude du masculin pluriel a persisté tout au long du camp par moments] ; une semaine à se re-questionner sur le genre, la sexualité, la prostitution, le travail… le monde qui nous entoure et dans lequel nous vivons finalement ; une semaine à échanger des pratiques d’auto-défense, de débat démocratique, de ré-appropriation de nos corps, d’analyse, de communication … [attention listes non-exhaustives!]

Et en point d’orgue la rédaction d’un texte politique commun à retravailler dans nos pays [Découverte d’une certaine « fracture » entre l’est et l’ouest de l’Europe, au sujet du rejet du capitalisme et de son lien avec le patriarcat particulièrement], une manifestation haute en couleurs dans les rues de Toulouse [Slogans en anglais, espagnol et français principalement, ambiance festive…] et une grande fête [Un véritable lieu d’expression du féminisme alcoolique, concept que je ne maîtrise pas encore malgré ma maîtrise des deux concepts séparément] …

Je ne trouve pas de mots pour décrire la force d’une telle expérience, sa richesse surtout.

[…]

[No Mans Land]

Publicite mensongere !

Être sans hommes, be without men… That was really great ! [Oui, nous avons beaucoup parlé anglais]

La non-mixité peut paraître une voie extrême – fermée à certainEs et pourtant quelle semaine riche en partage et ouverture !

Nous avons trouvé dans l’espace non-mixte créé par ce camp un réel espace de confiance, d’expression et de partage :

  • Plus de 60 femmes variées en tant de points et prêtes à échanger ensemble, se comprendre, et s’allier dans la lutte contre le patriarcat et l’hétéro-sexisme.

  • Plus de 60 femmes libres du regard et de l’emprise masculine durant une semaine.

  • Plus de 60 femmes poilues/non-poilues, avec/sans soutient-gorges, cheveux courts/longs/…, en pantalons/shorts/jupes/robes/…, en tongs/baskets/escarpins/bottes/…, lesbiennes/bi/hétéro/…, chômeuses/salariées/universitaires/étudiantes/mères/…, … , toutes bien loin du stéréotype de la féministe anti-hommes, moche, agressive et frustrée tant véhiculé.

  • Plus de 60 féministes de tout les coins de l’Europe et même d’ailleurs.

  • … … …

Difficile d’expliquer la force de ce mélange et la force de la non-mixité lors de ce camp :

  • Des AG, des ateliers, des débats où chacune-toutes s’écoutaient et tentaient de comprendre ce que disait l’autre. [Dont un débat sur la prostitution calme et sans conflits, chose fort rare dans les milieu féministe parait-il!]

  • Une vie quotidienne de partage des tâches qu’elle soient marquées du genre masculin ou féminin. [mémorable séance de débouche-évier et inoubliables séances de vidanges des toilettes sèches et de cuisine collective !]

  • Des échanges marqués par le respect et l’absence de domination. [J’avoue à m’être attendue à plus de rapports de domination entre femmes mais notre réel désir d’absence de domination entre individuEs a été plus fort]

  • Un moment réel d’émancipation des femmes dans notre société patriarcale.

  • Des moments d’échanges informels faits de découvertes, de débats argumentés sans tentative de domination. [Quel débat extra-ordinaire à propos de l’anarchisme et de son application avec une féministe se définissant comme « liberal », le tout sur la base d’une maîtrise de l’anglais fort limitée et d’un féminisme alcoolique beaucoup moins limité]

  • Des moment d’intimité et de partage, sans jugement et en confiance. [Sans oublier L. jouant du violon les pieds dans l’eau de la rivière, et M. et moi nous baignant et ricochant les pierres nues dans la fraîcheur du courant]

  • … … …

[…]

[Maison close fermée]

J’évoquais entre crochets le débat sur la prostitution, j’ai pris de nombreuses notes lors de ce débat mais mon étourderie m’a fait perdre l’ensemble des notes prises lors du camp. [Je préfère accuser mon étourderie plutôt que moi, non mais!] Voici donc mes quelques souvenirs de ce débat, passés au filtre de ma subjectivité.

Globalement un large consensus s’est établi sur la revendication de la non-criminalisation des prostituées, c’était un point important pour nous toutes. La possible criminalisation des clients a également été abordée. Toutefois, un argument fort contre cette idée a été également soulevé : cela pourrait encourager une totale invisibilité des prostituées, avec les dangers inhérents à un enfermement encore plus important de celles-ci.

Par ailleurs, une large dénonciation et un refus de toutes les formes d’exploitations sexuelles étaient également partagé. Partagé également le fait de ne pas mélanger les termes de prostitution et d’exploitation sexuelle : Il existe de nombreuses formes d’exploitations sexuelles et la prostitution ne semble pas toujours pouvoir être considérée comme une exploitation sexuelle. C’est là qu’intervient la notion de « libre-choix » et que les argumentations développées ont pu diverger.

En effet, il semble assez facile de se positionner au sujet de la prostitution forcée. Si la personne se prostituant n’a pas choisi de le faire, il paraît essentiel de pouvoir la soutenir et l’aider à sortir d’une vie qu’elle n’a pas choisi. Toutefois, qu’est-ce qui peut nous permettre de définir le fait qu’une personne ait « réellement choisi » la prostitution ou non ? Certaines personnes revendiquent ce libre-choix, d’autres sont concrètement dans des situations de prostitution forcée, mais quid de la pression de la société patriarcale et de marchandisation sur les personnes revendiquant un libre-choix ? En définitive, la question de la réalité du libre-choix de façon générale étant un débat relativement métaphysique – à mon sens –, nous nous sommes appliquées à réfléchir et travailler sur les avancées concrètes que nous pourrions partager et revendiquer sur la thématique de la prostitution.

Ainsi, un large consensus s’est établi sur l’importance de la reconnaissance des prostituées comme travailleuses devant avoir les mêmes droits sociaux et le même droit du travail que les autres travailleuses. Nous avons également, ensemble, souligné l’importance de la dénonciation de la stigmatisation dont souffrent certaines prostituées.

Toutefois, ces revendications ne permettent aucunement d’éluder le débat opposant les partisanes de l’abolition et celles de la légalisation, sans oublier le large panel de positionnements intermédiaires possibles. Plusieurs pays ont déjà légalisé la prostitution. Certaines participantes au débat ont ainsi rappelé que ce type de législation n’avait pas toujours eu les effets attendus. Par exemple, en Allemagne, le croisement de la légalisation de la prostitution et de l’obligation d’emploi des chômeurSEs, a pu produire des effets « pervers » : certaines chômeuses pouvant se retrouvées dans l’obligation d’accepter une offre d’emploi de prostituée ; quid alors du libre-choix ?

La problématique abolition-légalisation-et-autres-opinions est une problématique complexe soulevant finalement de nombreuses autres questions dont voici quelques exemples :

  • Si l’on considère la prostitution comme un « symptôme » de la domination masculine dans nos sociétés, quid de la prostitution masculine ? Mais la prostitution tournée vers des clients masculins n’est-elle pas la forme la plus fréquente de prostitution qu’elle touche les femmes, les hommes, les enfants ?

  • Mais aussi, en quoi l’abolition de la prostitution permettrait de réelles avancées dans la lutte contre le patriarcat, disparaîtrait-elle réellement alors que la domination masculine de la société demeurerait ? L’abolition de la prostitution ne criminaliserait-elle pas encore plus les prostituées ?

  • Par ailleurs, quelle différence entre « vendre » son corps à des fins sexuelles et vendre son corps à d’autres fins comme conduire, porter, nettoyer entre autres ? La prostitution est-ce vendre son corps ou vendre un service (comme un autre) ?

  • Ainsi, la question de la « sacralisation de la sexualité » dans nos sociétés judéo-chrétienne peut être également soulevée : pourquoi considérer l’acte sexuel comme un acte de la vie quotidienne différent des autres ?

  • Et pourquoi considérer que les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes ? En considérant que le niveau de pulsions sexuelles homme-femme soit égal, pourquoi les hommes auraient « besoin » d’assouvir leurs besoins sexuels en rémunérant des femmes alors que ces dernières semblent être capables d’assouvir leurs besoins sexuels par ailleurs, via la masturbation par exemple ? Mais aussi pourquoi les femmes ne rémunéreraient pas des hommes à des fins sexuelles ?

  • Le mariage n’est-il pas la première forme de « prostitution » : « se marier c’est avoir un client pour la vie » ? Devons-nous réclamer l’abolition du mariage ?

  • … … …

  • Et surtout, comment avoir un débat sur la prostitution alors qu’aucune prostituée n’est présente ? D’ailleurs rien ne dit que c’était le cas …

[…]

Debout ! Résister !

16 avril 2011

Comme promis le collectif Debout ! vous propose une compilation des réponses à notre appel à contribution du 8 mars 2011 : à retrouver en page centrale du journal Résister ! : Voir RésisteR! #2 en intégralité.

Résister !

Voici l’article en question :

« La femme » dehors, les féministes debout !

Pour le 8 mars, nous avons demandé aux internautes et aux lecteur-ice-s du journal RésisteR de répondre à la question suivante : « Si aujourd’hui, c’est la journée de la femme, selon vous LA FEMME c’est quoi aujourd’hui ? ». L’objectif de cette démarche était de donner à réfléchir sur ce qui se cache derrière l’appellation (contrôlée) « La femme » [1]. Nous sommes clairement révolté-e-s par la tournure profondément inégalitaire et normative que prend cette journée de lutte pour les droits des femmes [2].

[1]

Pour célébrer dans tous les pays du monde les femmes qui se sont battues pour l’égalité, de meilleures conditions de travail et le droit de vote, et pour faire aboutir leurs revendications, on a déclaré le 8 mars « la journée internationale des droits des femmes » en 1977. – Maïa –

[2]

Si vous écrivez « la femme » […] vous réduisez les femmes à un symbole, une icône ou un fantasme. – Stéphane –

 

Les combats menés par les féministes depuis les années 70 et avant sont-ils vraiment dépassés ? Alors que les distinctions sociales sont toujours si présentes, alors que des femmes souffrent encore partout dans le monde et en France également des discriminations et oppressions machistes et patriarcales, certain-e-s célèbrent cette journée commémorative comme un mélange entre une n-ième fête commerciale et un moment de bonne conscience aussi superficiel que possible. « La fête des femmes, offrez-leur des fleurs et ne changez rien ». Et les injustices actuelles, on oublie ?

[3]

« Aucun pays au monde n’a atteint la pleine égalité entre les sexes, que ce soit de jure ou de facto. Dans de nombreux pays, les femmes continuent de subir des discriminations en matière de mariage, de divorce, d’héritage et de nationalité. Les traditions, coutumes, et attitudes stéréotypées constituent des obstacles considérables à l’égalité et à la jouissance des droits fondamentaux. » http://www.aidh.org

 

Certain-e-s des contributeur-ice-s se révoltent [4], refusent l’image de « la femme » [5][6] au profit d’identités auto-déterminées [7] [8], fortes [9] et en questionnement perpétuel [10].

[5]

On nous donne à voir l’image d’une femme, comme l’image d’une télé, d’un téléphone portable qu’il faudrait absolument avoir.

– Delphine –

[6]

« La femme » : c’est celle que je vois dans les médias, dans la rue , celle à qui, malgré tout je me compare, celle que j’essaye d’éviter. « La femme » c’est le cliché, une photo fade et retouchée qui ne représente pas du tout la réalité.

– Marion –

[7]

Le destin des femmes ne doit plus être une fatalité. […] Les femmes : des histoires personnelles imbriquées dans un destin collectif.

– Annette –

[8]

J’ai cessé de vouloir être La Femme que la société me présentait. […] Au revoir soumission. . . ! Bonjour MOI. […] Être une femme, n’est-ce pas avoir les attribut sexuels du genre femelle ? Et bien, je les ai, et pour le reste : Non merci, les modèles de genre ne m’intéresse pas : * Je ne m’obligerai pas à avoir des relations uniquement avec des hommes. * Je ne me présenterai pas avec des atours sous-entendant que je suis un objet sexuel. * Mon enfant ne sera pas éduqué uniquement ou « plus » par sa mère. * Je serai rémunéré autant qu’un homme à travail égal. […]

– Sarah –

[9]

Je suis une écureuille, j’aime l’escalade, je m’accroche aux branches, je n’aime pas les castors. Qui suis-je ? Cécile Lecomte, militante écologique, pacifique […]

– Christiane –

[10]

« La femme » aujourd’hui, c’est une partie de moi, c’est une norme que j’ai intériorisé mais dont j’essaye de comprendre les mécanismes : la féminité.

– Marion –

 

D’autres voient encore « la femme » comme un totem incarné, modélisé pour l’homme et par l’homme, qu’ils idolâtrent ou méprisent sans scrupule [11 ][12].

[11]

Elle est le paradis et peut être l’enfer. Elle peut être la corde qui sauve et la corde qui pend. La femme est le culte, l’origine et l’aboutissement. La femme est l’oeuvre dont l’homme est le socle et l’outil.

– Michel –

[12]

Il faudrait aussi préserver les droits des « hommes » face à des femmes sans scrupules…!!

– Jean-Marie –


Nous avons affiché les phrases que nous avons trouvées pertinentes dans les rues de Nancy. Quel plaisir de voir ce couple publicitaire, stéréotypé à en vomir, retouché pour correspondre à l’idéal consumériste, tapissé de contre-messages comme « J’ai toujours aimé jouer aux barbies, mais je ne m’imaginais pas devenir une femme qui leurs ressemblerait ». Oui à Debout ! On aime bien s’attaquer aux dictateur-ice-s de la mode et des modes de pensées. Les contributions complètes sont sur notre site web : http://collectif-debout.org
Collage

 

Notre coup de coeur va à Stratégie de Paix. Merci pour leur prose ! [13]

[13]

Elle est si belle, c’est normal que tu l’admires.

Le pire, c’est que tu l’attires aussi, elle t’a dans sa ligne de mire.

Elle se vante et fait naitre des envies qui semblent nécessaires

Demain ce ne sera plus que des besoins éphémères

 

Un seul objectif: faut qu’elle augmente ses ventes

Le plus facile étant de s’en prendre à des personnes sans défense

A commencer par les plus jeunes, assis devant l’écran.

C’est encore l’âge de l’innocence mais elle a le cran de prendre les devants,

 

De t’injecter les graines du consommateur standard

Du petit capricieux qui ne veut acheter que des grandes marques

De l’ado docile adepte à la philosophie

« Je dépense donc je suis » le troupeau nourri par les gros lobbies

 

À qui profite cette lobotomie?

Où domine malbouffe, indécence et prises de conscience hypocrites

 

Un exemple : le fast-food est le meilleur des repas

Mais dites-moi. Qui est « prêt-à-porter » ce poids ?

Pas elle, ni la petite qu’on a forcé de croire

Que pour être belle et fière de soi, il faut être fine comme un fil de soie

 

Regarde-la à visage découvert

Franchement c’est cette image de la femme que tu trouves belle ?

Au risque de décevoir. J’réponds

Qu’au royaume des aveugles, le client est le roi…des cons

 

– Stratégie de paix (groupe de rap) –

 

À bientôt dans la lutte pour l’égalité des genres humains/humaines et contre l’oppression capitaliste et machiste. Le collectif Debout !

Debout ! appelle à contribution…

8 mars 2011

Dans un mois, jour pour jour, nous serons le 8 mars. Un peu partout, à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, la France célèbrera la journée de « la » femme.

A cette occasion, le collectif féministe Debout ! invite chacun et chacune à exprimer et partager son avis sur une question très simple :
Si aujourd’hui, c’est la journée de la femme, selon vous LA FEMME c’est quoi aujourd’hui ?

Toute personne, homme ou femme, individu ou collectif, organisé-e ou non, anonyme ou non, peut apporter sa contribution d’un simple mot ou pamphlet d’une page selon son inspiration et l’envoyer à l’adresse suivante : contact[@]collectif-debout[.]org.

Nous afficherons les réponses au fil du mois sur le site du collectif (http://collectif-debout.org). Et le 8 mars 2011, diffuserons dans la presse et dans les rues de Nancy un medley des contributions les plus surprenantes, intéressantes, inquiétantes, bouleversantes, pétillantes…

Nous comptons sur vous pour que cette prochaine journée de lutte pour les droits des femmes ne se résume pas à 24h de bonne conscience.

Le collectif féministe Debout!

Si aujourd’hui, c’est la journée de la femme, selon vous LA FEMME c’est quoi aujourd’hui ? contribution du groupe de rap Stratégie de Paix

8 mars 2011

Elle est si belle, c’est normal que tu l’admires.
Le pire, c’est que tu l’attires aussi, elle t’a dans sa ligne de mire.
Elle se vante et fait naitre des envies qui semblent nécessaires
Demain ce ne sera plus que des besoins éphémères

Un seul objectif : faut qu’elle augmente ses ventes
Le plus facile étant de s’en prendre à des personnes sans défense
A commencer par les plus jeunes, assis devant l’écran.
C’est encore l’âge de l’innocence mais elle a le cran de prendre les devants,

De t’injecter les graines du consommateur standard
Du petit capricieux qui ne veut acheter que des grandes marques
De l’ado docile adepte à la philosophie
« Je dépense donc je suis » le troupeau nourri par les gros lobbies

A qui profite cette lobotomie?
Ou domine malbouffe, indécence et prises de conscience hypocrites

Un exemple : le fast-food est le meilleur des repas
Mais dites-moi. Qui est  « prêt-à-porter » ce poids ?
Pas elle, ni la petite qu’on a forcé de croire
Que pour être belle et fière de soi, il faut être fine comme un fil de soie

Regarde-la à visage découvert
Franchement c’est cette image de la femme que tu trouves belle ?
Au risque de décevoir. J’réponds
Qu’au royaume des aveugles, le client est le roi…des cons
Au risque de décevoir. J’réponds
Qu’au royaume des aveugles, le client est le roi…des cons


www.myspace.com/strategiedepaix

Si aujourd’hui, c’est la journée de la femme, selon vous LA FEMME c’est quoi aujourd’hui ? Contribution d’Annette

2 mars 2011

Quand j’évoque le mot Femme, survient de suite le mot « FATALITE » !!!

Notre destin ne doit plus être une fatalité :

Personnellement je me suis engagée dans le féminisme lorsque j’ai compris que nous avions toutes une histoire personnelle mais que, dans cette histoire, s’imbriquait un destin collectif lié à notre genre.

Je voudrais que toutes celles qui se sont engagées ou s’engageront soient convaincues de l’opiniâtreté nécessaire et ne se découragent pas car les semences lèveront…. Soyons patientes et solidaires !

Annette