Archive pour le ‘Violences’ catégorie

Contre l’impunité des pédophiles Contre l’insupportable silence

8 décembre 2016

Nous relayons le témoignage de Saliha :

Poème

Mon saule pleureur a accueilli mes chaudes larmes, m’a donné sa sève pour que coule en elle la veine de mon stylo, le poids de mes maux bleus qui me rendent morose, parce que fraîche comme une rose, j’ai perdu mes pétales.

Fleur en pleine éclosion a fané devant l’explosion de l’incompréhension d’actes subits qui meurtrissent l’âme bien avant son âge. L’efflorescence de l’enfance qui n’aura jamais lieu, l’essence même de ces souffrances, parce qu’ils ont ouvert les yeux sur l’indicible pour les refermer à jamais.

Petite fleur où sont passés tes pétales qui faisaient de toi cette petite fille pleine de joie? M’en veux-tu de m’être tue quand tu m’as confié qu’un obus surgissant de nulle part t’a déchirée de toutes parts. N’a laissé sur ton corps aucune partie intacte mais un corps démoli par ses foudroyant impacts qui causent en toi ce profond désaccord te faisant perdre le la pour ne plus toucher le sol et dont le seul écho s’appelle survie.

Toi petite qui m’à tant fait grandir par tes lourds sacrifices. J’ai fleuri à l’aube de ton enfance, jusqu’au jour où le soleil de ton insouciance a tiré sa révérence, pour dire adieu au parfum de ton innocence dans lequel tu as baigné trop peu d’années.

J’imagine où tu te trouves aujourd’hui: un peu loin. Mais je n’ai eu d’autre choix que de te laisser seule là-bas! Mais au fond je te porte en moi. J’entends résonner dans mon cœur les échos de tes appels au secours qui provoquent à mon corps ces crises de secousses, pour me rappeler de ne jamais vous oublier.

Je suis gardienne d’un temple dédié à la mémoire de ceux qui ont été mais qui ne sont plus. De ceux qui auraient pu être mais qui ne pourront plus.

Nous avons navigué sur la même mer déchaînée mais nous n’avons pas eu le même équipage. J’ai eu cette chance, cette sœur chère à mon cœur, cette bouée de sauvetage dans cette noyade inévitable.

Je continue à avancer tout en ayant dans mon rétroviseur le reflet de vos regards passés habillant mon présent. Je promets de ne jamais vous ranger dans cette armoire, dans l’un de ces tiroirs, ni dans la boite noire de ma mémoire. Je promets que vous serez la constellation de mon âme et même son oriflamme. Pour que jamais les souvenirs de vos rires ne s’éteignent, pour que jamais on oublie vos regards luisant d’espoir, pour que jamais on oublie qu’il a fallu qu’une partie de vous meure pour qu’une partie de nous demeure. Je prie mon ami voyageur d’offrir à mon âme l’éclat d’une armure adamantine pour faire taire avec grâce cette pointe assassine qui a soufflé en moi l’odorant souvenir de l’effroi enfantin.

Je supplie mon ami voyageur de faire revenir en nous les jours de notre enfance où nous rions gai comme l’espérance, où nous entrions, fleurs vivantes au printemps face au soleil levant.

Dois-je attendre patiemment le retour d’un printemps: promesse d’une renaissance où je retrouverais tous mes sens, où j’oublierais mon errance qui m’a égaré dès ma plus tendre enfance? Feras-tu naître en moi l’espoir d’une caresse, où ta main consolante se posera sur nos cœurs et apaisera nos âmes perdues dans les eaux déchaînées de ces êtres qu’on ne peut encore qualifier.

J’ai ce constat navrant que 2000 ans d’histoire n’ont pas encore permis d’offrir à l’enfant la place qui lui est due et que si nul n’est au dessus des lois, nul ne devrait être en dessous des droits!

Pour ne pas trouver la déchéance de notre civilisation, j’ai cherché la grandeur dans laquelle je puise l’espoir que plus jamais ça. L’espoir qu’être un enfant ne soit plus un danger, qu’être un enfant ne rime plus avec monnaie et ou objet, qu’être un enfant ne soit plus une cause à effet, qu’être un enfant d’ici ou là-bas suffirait à être respecté, à avoir les mêmes droits et les mêmes chances.

Il y a ceux qui sont partis, il y a ceux qui restent, il y a ceux qui vivent parmi les morts et ceux qui meurent parmi les vivants. Dois-je me réjouir qu’on puisse fêter les droits de l’enfant et comment les fêter? Sûrement avec ce sourire mouillé de larmes parce que derrière on imagine tous les drames.

hazam.Saliha

 

Explication

Je sollicite plus que votre attention. Cette lettre est un appel au secours. Un cri du silence restait dans l’indifférence depuis plus de 30 ans. Ma soeur et moi ( et bien d’autres enfants encore), avons été l’objet d’un pédosexuel. J’avais 6 ans à l’époque des faits. Mal grès les menaces de mort que m’a infligé à l’époque ce pédosexuel, j’ai dénoncé ce crime!!!! je l’ai dénoncé auprès de mes parents, je l’ai dénoncé auprès des médecins, service sociaux, enseignants. J’ai vécu ce crime à ciel ouvert et dans l’indifférence générale!!!!! Tous les adultes qui m’ont approchés de près ou de loin savaient….mais personne n’a rien fait!!!! J’ai fuis cet agresseur des que j’ai pu. J’ai cohabité avec se bourreau pendant au moins 10 ans. Chaque seconde de mon enfance, chaque seconde de mon adolescence, j’ai vécue avec cette épée Damoclès au dessus de ma tête. Chaque seconde de ma vie, chaque geste, j’imaginais que ce serait le dernier. J’ai survécu toute cette période en pensant que ce criminel finirait par mettre ses menaces a exécution. J’ai quitté le domicile familiale à l’adolescence, pour fuir cette mort lente à laquelle je suis restée,  bien trop longtemps exposée dans l’indifférence générale!!!! J’ai été auditionnée (je dirais malmenée) à l’age de 16 ans pour ce crime que ma sœur a dénoncé! N’étant plus en capacité de parler, réfugié dans un mutisme. Je me suis tue.   A l’âge de 20 ans, je donne vie à un enfant, et je comprends soudainement, que je suis condamnée à vivre!!!! J’espère que vous comprendrez bien, qu’au vue de la situation de mon enfance, je me préparais plus à mourir qu’à vivre!!!!

Lorsque j’ai donné la vie à mon enfant, j’ai pris conscience que j’allais devoir vivre. Ayant pris conscience de la fragilité d’un être, je me suis faite la promesse de le protéger et de faire valoir ses droits. Mais j’ai aussi pris conscience, qu’il fallait faire valoir mes droits et surtout ne pas accepter l’inacceptable! C’est pourquoi, j’ai décidé de porter plainte. Me rendant au commissariat en décembre 2001, prête à parler, je suis invité par la brigade des mineurs de Reims à rentrer chez moi, sous prétexte de la prescription des faits. Quelques mois après, munie de lames de rasoirs, je menace de mettre fin a mes jours au Tribunal de Reims. Le Substitut me reçoit et m’apprend en un clic, que non seulement il n’y avait pas de prescription mais que le dossier était seulement classé sans suite!!!! Il décide le jour même de ré ouvrir la procédure criminelle. L’instruction dure presque que 4 ans! Le juge d’instruction décide un renvoi aux assises pour plusieurs chefs d’inculpation (notamment pour tentative de viol) . Le pédosexuel fait appel ET à la grande surprise générale la Cour d’appel de Reims rend un non lien en février 2005 ( petit rappel de l’époque, l’affaire d’outreau). A t-elle joué en ma défaveur????? CERTAINEMENT!
En effet tous les éléments médicaux de l’époque atteste de cette agression!!!!!!

Je cite le chef de clinique Professeur Gérard SCHIMT: Les éléments du dossier en notre possession montre à l’évidence que cette personne a subi une agression sexuelle courant 1986 et qu’elle a ensuite souffert d’un syndrome post-traumatique en relation avec cette agression!

Je cite le Docteur Martine MUNZER: Elle présente un tableau très typique de névrose traumatique suite à l’agression sexuelle dont elle a été victime l’été dernier. La reviviscence anxieuse et répétitive de la scène traumatique traduit la difficulté d’élaboration psychique. Un traitement me paraît tout à fait nécessaire . Je l’envisage sous deux aspects :
1) Une chimiothérapie anti-dépressive temporaire, et d’autres parts une prise en charge en psychothérapie.
Je pense que saliha vit très mal le fait que son agresseur n’ait encouru aucune POURSUITE.
A défaut d’une plainte, je pense qu’il y a suffisamment d’éléments concordants pour justifier un signalement auprès du juge pour enfant.

L’enquête de personnalité je cite Jean Luc PLOYE  Psychologue Expert près de la cour d’appel de Reims:

M Benzaidi va avoir tendance à se réfugier derrière soit des difficultés de compréhension soit un illustrissime tant français qu’arabe(sa femme dit de lui qu’il prit 5 fois par jour et qu’il lit le coran) .  Il va essentiellement se mobiliser pour évacuer toute difficulté le concernant et lisser toute problématique , à ce niveau on ne peut exclure chez lui un positionnement global défensif qui le rend moins appréhendable qu’il ne le souhaiterait et qui peut-être réactionnel à la nature même des faits dénoncés!

il y a un an et demie , mes avocats ont relancé la procédure avec un nouvel élément! l’animateur du quartier de l’époque à bien voulu témoigner pour dire que tous le monde savaient !!!! J’ai aussi appris lors de cette réouverture, que ma sœur aîné avait aussi servi d’objet sexuel à ce prédateur!!!!

Aujourd’hui, 30 ans après. Le silence est toujours présent. L’indifférence insupportable!!!!!!

J’attendais beaucoup de la justice. J’attendais d’elle qu’elle me reconnaisse.Qu’elle nous reconnaisse.  Qu’elle ne reste pas sourde à mes cris. Qu’elle me protège. Qu’elle ne laisse plus ce prédateur agir impunément. Qu’elle me permette de ravoir confiance en elle. Qu’elle me donne assez de valeur pour ne pas passer ce crime sous silence. J’attendais d’elle une protection. Qu’elle me permette de revivre, ou du moins survivre dignement. 30 après , je ne fais que survivre. Mon enfant âgé de 16 ans aujourd’hui, a été spectateur de mes souffrances. J’ai essayé tant bien que mal de le préserver, de limiter les dégâts pour lui. J’ai pris bien des années sur moi, pour qu’il puisse grandir (normalement). Aujourd’hui, je prends conscience  que mes souffrances,  le silence et l’indifférence de la justice le font souffrir lui aussi. Je souhaite briser les chaînes qui nous rattachent a ce passé si présent! Comment lui dire que la justice existe? Avec quelle crédibilité? Comment faire de ce ptit homme, un homme en devenir équilibré? Comment vivre dans une société qui ferme les yeux face a de tels crimes? Comment ne pas être tenté de commettre l’irréparable?????? Je ne souhaite plus survivre dans ces conditions!!!!!!!
J’ai bien conscience du viel âge de ce pédosexuel, et qui si la justice daigne faire son travail, il sera trop tard! trop tard pour moi, ma sœur, et les autres enfants d’hier. Il ne sera peut-être pas trop tard pour les enfants d’aujourd’hui!!!! J’ai INFIME QUE LE JUSTICE FACE SON TRAVAIL et qu’elle mette fin aux agissements de ce seriel pédosexuel!!!!!! Ainsi donner du sens à toutes ces souffrances!!!!

J’ai cette chance que d’autres enfants non plus…je suis la!
Mon combat et aussi celui d’enfants disparus qui ne sont plus là, pour dire, qui? quoi?
Alors pour ne pas être complice de tels crimes, j’agirais avec mes propres moyens! Je ne compte pas attendre encore des années que la justice daigne faire son travail!!!!

Si nul n’est au dessus de lois, nul ne devrait être en dessous des droits, de sur plus, les plus fondamentaux!!! Cette inertie, cette indifférence, ce silence, cette maltraitance, ne fait que contribuer à fabriquer des bombes a retardement, dont personne voit et veut voir les éclats!!!!!!

Je viens d’apprendre, au lendemain de la journée des droits de l’enfant, que le Procureur de la cour d’appel de reims à décidé de ne pas ré ouvrir le dossier criminel malgré les nouveaux témoignages. Mes excuses les plus sincères si cette mise à nue en choque plus d’un….Mais c’est le SEUL moyen que j’ai trouvé pour ne pas être coupable de complicité, de silence et d’indifférence, concernant les agissements de ce seriel pédosexuel.

s’il vous plait partagez au maximum auprès de vos contacts afin de pas laisser la fatalité prendre le dessus!!!!

J’envisage une grève de la faim devant le ministère de la justice pour dénoncer l’inertie, le silence et l’indifférence de la justice face à de tels crimes.
J’ai besoin de conseils, d’aide et de soutien pour mener à bien ce projet. Toutes les aides bienveillantes sont les bienvenues!

Merci infiniment d’avoir pris le temps de me lire.

Bien à vous.

Hazam Saliha.

Les féministes disent NON au projet de loi travail, une menace pour l’égalité !

17 mars 2016

La loi Travail contre les femmes

Les femmes sont les premières touchées par le chômage, la précarité, les inégalités de salaire, de retraite et le temps partiel subi. Elles sont majoritairement en charge des tâches domestiques et familiales, minoritaires dans les postes de responsabilité et trop souvent victimes de multiples formes de violence, y compris sur le lieux de travail. Les femmes trans, racisées, en situation de handicap, ainsi que les personnes non-binaires subissent encore plus les discriminations dans l’emploi.

Bref les femmes subiront en première ligne les effets de la loi El Khomri, du fait de la double oppression capitaliste et patriarcale.

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Lire la tribune Loi travail : non à la double peine pour les femmes !http://inegaleloitravail.fr/

Lire le communiqué de presse du Collectif National pour les Droits des Femmes sur le projet de loi travail : http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?article454

 

#OnVautMieuxQueCa

 

3 mars 2016 à 19h30 : Café-Débat-Projections « Préjugés et Harcèlement de rue » avec le collectif Debout!

29 février 2016

cafeDebatHarcelement

L’association Les Petits Débrouillards du Grand Nancy et l’association du GEC ont invité le collectif Debout! et vous invitent à leur prochain Café-Sciences :

Rendez-vous jeudi 03 mars, de 19h30 à 21h30 dans le Hall du GEC

( 35 cours Leopold 54000 Nancy )

View Larger Map
pour une projection-débat sur la thématique « Préjugés et Harcèlement de rue ».

Deux courts-métrages et des bandes-dessinées illustrant la problématique seront projetés durant la soirée.

Et vous, chers participant-e-s, serez invité-e-s à réagir à leurs propos.

Vous aurez également l’occasion d’échanger avec des invité-e-s qui placent ces questions au cœur d’un combat sociétal ou qui en font un objet de recherche.

Voir l’événement sur FaceBook

 

Soutenez le Collectif Féministe contre le viol

14 janvier 2016

 

Faire un don au Collectif Féministe Contre le Viol sur helloasso

Retrouvez le collectif Debout! sur les ondes de RCN le vendredi 11 décembre à 15h : le viol – 2nde partie, « Viol et Consentement »

9 décembre 2015

Écoutez RCN

logoRCNLe 2ème vendredi du mois de 15h à 16h*, sur RCN 90.7 FM, le collectif Debout! vous concocte une prestation radiophonique !

(* émission rediffusée les 3èmes lundi de 7h à 8h et les 3ème jeudi de 2h à 3h)

Écoutez cette émission : « Viol et consentement »

Écoutez, ré-écoutez toutes nos émissions en podcast

Pour éliminer les violences faites aux femmes : parlons-en encore !

Dans notre seconde émission sur le viol ce vendredi 11 décembre, nous aborderons le consentement.
Merci à Isabelle pour son témoignage.

 

Le consentement, qu’est-ce que c’est ?

bdToutes ces situations vous paraissent absurdes ? Alors pourquoi serait-ce différent lors de rapports sexuels ?

Avoir le consentement de sa ou son partenaire, c’est s’assurer que la personne en face de vous a envie d’avoir une relation, qu’elle ou il est à l’aise avec ce qui se passe, qu’elle ou il se sent bien et qu’elle ou il est totalement d’accord avec ce que vous faites.

Pour celles et ceux qui ont encore des doutes sur le consentement, il y a une petite vidéo de Blue Seat Studios intitulée « Tea Consent », qui explique tout ça très simplement, avec une tasse de thé :

Écoutez le texte de la vidéo traduit en français dans notre émission ce vendredi.

Comment savoir si ma.mon partenaire a envie de sexe ? (en anglais)

 

Les initiatives pour démonter la culture du viol

Les stages d’auto-défense

autodefense

Des stages d’auto-défense organisés par des collectifs féministes (comme par exemple le collectif Debout!), qui ont pour but d’apporter aux femmes des outils pratiques pour se défendre au quotidien face aux agressions verbales, physiques, psychologiques, qu’elles soient au travail, à la maison, chez des amis, dans la rue ou en boite. Et se mettre en sécurité. Apprendre à dire non, à avoir plus confiance en soi et en sa force et désamorcer le plus possible toute agression quelle qu’elle soit.

Jeconnaisunvioleur

Le Tumblr jeconnaisunvioleur recueille des témoignages pour en finir avec le mythe du violeur psychopathe dans une ruelle sombre. La réalité, c’est que les violeurs sont des amis, des frères, des pères, des maris, bref, monsieur tout-le-monde.

 

Le projet de crocodile, par Thomas Mathieu, repris par Juliette Boutant

Dans le même esprit, Le projet crocodile met également des témoignages de viol sous forme de BD.

projet-crocodile-consentement

Carry That Weight, par Emma Sulkowicz

NEW YORK, NY - SEPTEMBER 05: Emma Sulkowicz, a senior visual arts student at Columbia University, carries a mattress in protest of the university's lack of action after she reported being raped during her sophomore year on September 5, 2014 in New York City. Sulkowicz has said she is committed to carrying the mattress everywhere she goes until the university expels the rapist or he leaves. The protest is also doubling as her senior thesis project. (Photo by Andrew Burton/Getty Images)

Emma est étudiante en art à l’université de Columbia, aux États-Unis. Elle été violée par son ex-petit-ami, dans sa propre chambre sur le Campus. Malgré sa plainte, l’université a déclaré que l’agresseur n’était pas responsable. Emma a donc décidé de transporter son matelas partout où elle va, et elle continuera tant que son agresseur restera sur le campus. Carry That Weight signifie « porter ce poids ». Son matelas, c’est le poids du viol qui pèse sur la survivante, parce que les autorités n’ont rien fait pour la protéger. Le matelas, c’est aussi l’intimité de la chambre, le tabou du viol conjugal exposé aux yeux de tous, pour qu’on cesse enfin d’ignorer ces violences quotidiennes et banalisées.

 

On note que l’université, plutôt que de punir le violeur, a préféré interdire aux étudiants de sortir les matelas des chambres. En 2015, Emma a reçu son diplôme, elle avait toujours son matelas – même si l’université avait interdit d’amener des objets encombrants à la cérémonie, on ne sait pas trop pourquoi… carry that weight together

 

YES MEANS YES

Suite au projet Carry That Weight et aux autres (nombreuses) protestations contre les violences sexuées sur les campus, l’État de Californie a adopté la règle du Yes Means Yes. Cela veut dire qu’on doit rechercher le consentement oral explicite à chaque étape d’une relation sexuelle. Il ne s’agit pas de devenir ultra-procédurier dans notre intimité, mais bien de respecter l’autre. Personne ne lit dans les pensées, donc plutôt que de risquer de faire du mal à sa ou son partenaire, on peut juste vérifier de temps en temps que tout va bien. Il y a des petites phrases simples du genre « ça va ? »,« je peux t’embrasser ? », « tu as toujours envie ? ». Le consentement, c’est aussi simple que ça.

La chronique SEX + de Laci Green

C'est ton corps, c'est toi qui décides.

Experte en éducation à la sexualité intervenant dans les campus américains, Laci Green propose dans sa chronique SEX + des vidéos d’éducation et de réflexions positives sur le plaisir et la sexualité mais aussi le féminisme, le genre, les représentations, etc.

De nombreuses vidéos sont sous-titrées en français grâce à la participation des fans.

 

Et mon cul, c’est du Pouhiou ?

« #CulPouhiou est une chronique bi-mensuelle où l’on parle de sexe franchement, de manière frontale, tolérante et libérée. Chaque épisode, j’essaie d’apporter un regard subjectif et questionnant sur un des nombreux aspects de nos vies sexuelles… juste histoire d’ouvrir la discussion. »

 

King Kong Théorie, par Virginie Despentes

Essai fondateur d’un nouveau féminisme, King Kong Théorie explore sans détours la sexualité féminine, les injonctions sociales faites aux femmes et la question du genre, à travers l’expérience du traumatisme lié au viol, de la prostitution, et des milieux pornographiques.

Un livre parfois drôle, souvent dur, toujours libérateur. Un texte surtout nécessaire, qui donne toute leur place aux survivant.e.s et à toutes les femmes.

 

« On apprend aux femmes à ne pas se faire violer,
au lieu d’apprendre aux hommes à ne pas violer. »

NE PAS VIOLER

NE PAS SE FAIRE VIOLER

Des brochures

Autres liens :


Trouver de l’aide

Si vous êtes un.e survivant.e, porter plainte peut être difficile, à cause du traumatisme (visite et examens médicaux, frottis vaginal, photos, nombreuses questions de la part des policièr.e.s).

Au commissariat de Lobau, il y a un bureau d’écoute aux victimes avec des personnes ‘spécialisées’ sur ces questions. 
Une aide judiciaire spécialisée existe aussi à laquelle on peut faire appel.  

Dans tous les cas, essayez de vous faire accompagner d’une personne de confiance – un.e personne proche et/ou un.e membre d’une association spécialisée – dans toutes vos démarches.

Adresses utiles :

  • CIDFF Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles, 1 rue du Manège 54000 NANCY
  • Pôle régional d’accueil des victimes d’agressions sexuelles : Maternité régionale, 10 rue du Docteur Heydenrich, Nancy. Tél :03 83 34 36 90
  • Le 39 19 : numéro d’écoute national unique et anonyme. Vous serez conseillé.e et informé.e sur les démarches à suivre. Coût d’un appel local. Ouvert du lundi au samedi de 8h à 22h, les jours fériés de 10h à 20h.
  • 0800 05 95 95 : numéro vert SOS Viols Femmes Informations – du lundi au vendredi de10 à 19 heures, appel gratuit pour toute la France

25/11 à 20h au Royal : lecture des Monologues du vagin et autres témoignages

19 novembre 2015

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Le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes.

Alors que certain-e-s pensent encore que la lutte des femmes est terminée et que nous sommes dans une société « égalitaire », les violences faites aux femmes sont innombrables, présentes dans tous les pays et dans toutes les classes sociales.

Tant que nous ne les prendront pas en compte, ces violences – outils de contrôle social des femmes par les hommes – continueront.

Le seul moyen pour sortir de ces violences : en parler, écouter, pour comprendre et se révolter !

C’est pourquoi le collectif Debout! – mixte, féministe et anti-capitaliste – vous invite à écouter les Monologues du vagin et d’autres témoignages, ce mercredi 25 novembre à 20h au bar Le Royal.

Cette pièce de théâtre, créée par Eve Ensler à partir de recueil de témoignages de femmes du monde entier sur leurs sexualités, est un pilier du féminisme.
Elle montre avec justesse, intelligence et émotions comment le patriarcat s’insinue jusque dans la vie intime des femmes, et comment celle-ci vivent – entre joies, doutes et douleurs – leurs vies de « femme ».
Nous avons ajouté à ces monologues d’autres textes plus politisés et plus parlant encore.

Venez découvrir ou redécouvrir ce spectacle, sincèrement beau et bouleversant, en compagnie de nos 4 lectrices.

Et ce week-end, à Bure : atelier d’auto-défense pour femmes, lectures, projections et débats féministes organisés par le collectif Debout!

Pas de révolution sans lutte des femmes. Pas de lutte des femmes sans révolution.
 

Retrouvez le collectif Debout! sur les ondes de RCN le vendredi 13 novembre à 15h : Le viol – 1ère partie

12 novembre 2015

Écoutez RCN

logoRCNLe 2ème vendredi du mois de 15h à 16h*, sur RCN 90.7 FM, le collectif Debout! vous concocte une prestation radiophonique !

(* émission rediffusée les 3èmes lundi de 7h à 8h et les 3ème jeudi de 2h à 3h)

 

 

Écoutez cette émission « le viol 1ère partie »

Écoutez, ré-écoutez toutes nos émissions en podcast

 

Pour éliminer les violences faites aux femmes : parlons-en !

Le viol reste un tabou dans notre société. Quand on en parle c’est souvent sans regard critique, en blâmant les survivantes, et sans comprendre vraiment ses causes et ses conséquences.

Contenu de l’émission

Le collectif Debout! décrypte le phénomène du viol :

  • Pourquoi le 25 novembre est-elle la journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ?

  • Que sont les violences faites aux femmes ?

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  • Le viol, c’est quoi ? c’est qui ? c’est combien ? c’est quand ? État des lieux d’un crime de l’intime

  • Qu’est-ce que la « culture du viol » ? En quoi les idées reçus sur le viol nous empêchent-t-elles de lutter contre ce crime ?

  • Témoignage d’Isabelle, 40 ans après avoir été violée

  • Être féministe, c’est analyser l’aspect sociétal de nos situations individuelles

  • Actualités : marche à Verdun le 14/11 et Lectures publiques des Monologues du Vagin

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Une seconde émission sera consacrée au viol : Pourquoi viole-t-on ? Quel lien entre le viol et la guerre ? Comment sortir du tabou ? Comment apprendre le consentement ?

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Des liens pour aller plus loin

Je n’ose jamais parler de mon viol, surtout à des Hommes cisgenres, parce que je sais que leur réflexe de défense patriarcal est trop fort et ils me rétorquent systématiquement « non, mais toi tu l’as peut-être vécu comme un viol, mais peut être que lui, dans sa tête, ce n’était pas vraiment son intention tu vois »…

La loi
Rompre le silence
Un médecin peut vous aider
Porter plainte
La procédure
Viol : les chiffres
Violences sexuelles : conséquences
Abus sexuels : comment s’en sortir ?
Guide des droits des victime…

Au fur et à mesure des pages, le document s’emploie à vider les idées reçues sur les violences faites aux femmes de leur contenu. Cette démarche est fondamentale car la défense des victimes est entre autres altérée par les nombreuses idées reçues qui véhiculent entre les particuliers mais également chez les professionnels…

La culture du viol véhicule des mythes sur le viol tendant à réhabiliter les agresseurs et blâmer les victimes. Les mythes sur le viol peuvent être regroupés en trois catégories : la négation ou minimisation du viol, la négation du non-consentement de la victime, ou le blâme de celle-ci.

  • Permanence téléphonique et site internet :

 

  • Campagne libertaire contre le viol :

Des brochures

stage d’auto-défense pour femmes les 14 et 15 mars 2015

17 février 2015

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Le collectif Debout organise un stage d’auto-défense pour les femmes le week-end des 14 et 15 mars au CLID, 29 rue Guilbert de Pixérécourt à Nancy. Plus précisément, le stage se déroulera le samedi de 13 heures à 18 heures et le dimanche de 9 heures à 16 heures avec une pause repas le midi. 

Le but de l’autodéfense pour femmes est d’acquérir des moyens de se défendre, de prévenir la violence, de prendre conscience de sa force et (re)prendre confiance en soi. La formatrice utilise la méthode Femdochi. Le Femdochi est une méthode d’autodéfense originaire du Québec, pensée par et pour des femmes. Cette forme d’autodéfense est adaptée à toutes, quels que soient leur âge et leur condition physique. Elle permet d’acquérir des outils et des techniques pour faire face aux situations de violence auxquelles les femmes peuvent être confrontées (verbale, psychologique, physique, sexuelle).

Vous trouverez plus de détail sur ce stage dans le tract ci-joint.

Ce type de stage peut accueillir 8 à 14 femmes pour une somme forfaitaire de 500 euros. Le collectif prévoit que chacune des participantes paie une partie de ce forfait en fonction de ses possibilités.

Nous invitons celles qui sont intéressées par ce stage à contacter notre collectif : contact@collectif-debout.org .

Salutations féministes,

Collectif Debout !
www.collectif-debout.org
contact@collectif-debout.org

Vendredi 14/11 à 15h, retrouvez le collectif Debout sur les ondes de RCN !

7 novembre 2014

« Comment répondre au sexisme quotidien ? », c’est la question à laquelle le collectif DEBOUT apportera des éléments de réponse pour cette émission de novembre.

Nous revenons sur ce qu’est ce sexisme « quotidien » ou « ordinaire » et nous proposons différentes façons d’y répondre, de réagir, bref d‘agir plutôt que subir !

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   Lien vers les émissions à écouter : http://www.rcn-radio.org/?s=debout

Le 2ème vendredi du mois de 15h à 16h*, sur RCN 90.7 FM, le collectif Debout! vous concocte une prestation radiophonique !

(*émission rediffusée les 3èmes jeudis de 20h à 21h et podcastable sur http://www.rcn-radio.org/)

Vendredi 12/09 à 15h, retrouvez le collectif Debout sur les ondes de RCN !

10 septembre 2014

En septembre, le collectif DEBOUT vous propose une émission sur la prostitution avec l’interview d’un travailleur social intervenant auprès de personnes en situation de prostitution. Cette émission abordera, entre autres, les situations des personnes concernées, des exemples de lois dans différents pays européens, des éléments d’analyse féministe…

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Lien vers les émissions à écouter : http://www.rcn-radio.org/?s=debout

Le 2ème vendredi du mois de 15h à 16h*, sur RCN 90.7 FM, le collectif Debout! vous concocte une prestation radiophonique !

(*émission rediffusée les 3èmes jeudis de 20h à 21h et podcastable sur http://www.rcn-radio.org/)