L’année 2010 a été proclamée par le gouvernement comme l’année de Grande cause nationale des femmes. Les luttes des femmes, qui ont permis d’accéder à l’égalité en droit quasiment dans tous les domaines, voient leurs effets annihilés par leur réalité quotidienne alarmante au travail : les inégalités de fait demeurent voire s’accentuent, et les aprioris de notre société patriarcale ont des conséquences dramatiques sur les femmes.
* L’école : les filles obtiennent, dans quasiment toutes les disciplines, de meilleurs résultats que les garçons. Cependant, elles sont orientées majoritairement dans des filières soit restreintes, soit en lien avec des qualités qu’on leur suppose » naturelles » c’est-à-dire considérés comme des prolongements de la maternité.
* Le chômage : 57 % des chômeurs non indemnisés sont des femmes.
* Le travail précaire : 80 % des travailleurs pauvres sont des femmes.
* Le temps partiel : 85 % des emplois à temps partiel (imposé pour 2/3) sont occupés par des femmes.
* Les salaires : les femmes gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes.
* L’emploi : sur les 31 catégories de métiers, les femmes sont concentrées à 60 % sur seulement
6 catégories. La plupart de ces catégories sont peu valorisées et peu rémunérées.
* La santé au travail : Les femmes, plus souvent victimes de harcèlement au travail, sont aussi plus touchées que les hommes par les troubles musculo-squelettiques (TMS) : 58 % des cas de TMS reconnus en maladie professionnelle concernent des femmes.
* La retraite : les femmes ont des retraites très inférieures aux hommes. Leurs pensions de droit direct sont égales à la moitié de celles des hommes et, malgré les droits de reversion, elles sont encore inférieures de 40 %.
Dans ce contexte d’inégalités criantes, la réforme des retraites que veut nous imposer le gouvernement aura des conséquences désastreuses pour une très grande majorité de femmes.
La Marche Mondiale des Femmes exige un droit à la retraite à 60 ans à taux plein, mais aussi, l’application des lois existantes pour l’égalité professionnelle.
C’est pourquoi, La Marche Mondiale des Femmes appelle toutes les femmes et tous les hommes qui refusent ces injustices à manifester massivement à l’appel unitaire et interprofessionnel contre la réforme des retraites.